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Co-produit avec Salômé Guillemin

Sur le label CopyPasta
 

Dans la diversité de l'expression humaine, certains instruments sonores dépassent leur rôle conventionnel et deviennent de puissants symboles d'identité collective et de résilience. L'un de ces instruments est le sifflet en terre, un objet humble et percutant qui est historiquement utilisé dans les célébrations et dans les contestations. Au-delà de sa simple facture et de la fonction ludique qu’on lui attribue de premier abord, le sifflet en terre est également un outil d’expression qui fait résonner la conscience individuelle et collective dans les périodes de trouble sociétal.

 

Lorsqu’un groupe est confronté à des difficultés et que la foule se rassemble, les sifflements apparaissent comme une force unificatrice, offrant une réappropriation ou une occupation de l’espace lorsque les mots ne suffisent plus. Les sifflets forment alors un chorus de la défiance, un témoignage de la volonté collective d'endurer et de surmonter l'adversité. Le sifflet, ce si petit objet, devient l’incarnation sonore de la force, un outil de renversement des rapports qui nous questionne sur les usages du pouvoir au travers du son.

 

Chorus de la défiance est un projet qui a pour but de produire des sons forts avec le moins de moyens possible, pour se rassembler, occuper l’espace et se faire entendre. Cette approche politique de la fréquence propose de rendre le bruit accessible à un maximum de personnes : le sifflet en terre devient un outil que tout le monde peut utiliser et reproduire. Faire un objet en céramique, le cuire dans un feu, faire du bruit avec.

 

Le projet est développé en privilégiant la cuisson primitive (sans électricité) et l’argile trouvée sur place lors des résidences à Limoges et Bellegarde-sur-Valserine (France).

Pendant la recherche, un four primitif, des textes et une collection de sifflets en terre cuite ont été produits. Une activation des sifflets et des chorus auront lieu, lors de la sortie de résidence à Bellegarde le 6 avril, du Festival Archipel, de la soirée du label CopyPasta le 26 avril à la Cave12, puis lors des journées du patrimoine au Fort l’Écluse le 22 septembre pour la clôture de l’exposition collective Une clameur.

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