FLORA BASTHIER
Avant d’étudier en école d’Art, sa culture personnelle était issue des franges «un- derground» et notamment des pratiques urbaines. Elle s'intéresse aux micro-mouvements qui font frissonner sa ville et s’inspire de la confrontation des milieux artistiques et des cultures médiatiques. Elle interrogea d'ailleurs ces mécanismes dans l’écriture de son mémoire intitulé Palimpseste Urbain. Ses origines Limougeaudes l’a poussèrent par la suite à poursuivre ses recherches en post-diplôme Kaolin afin de questionner les pratiques traditionnelles de la céramique.
Son travail plastique gravite autour de la notion de déplacement, entre processus et trace, Elle s’attache à retranscrire la matière en mouvement, dans une esthétique fugitive. Animée par le désir du voyage, parcourir des lieux toujours différents contribue à nourrir sa pratique plastique qu’elle cherche à inscrire dans une forme de nomadisme. Il y a ce rapport au corps dans son passage à travers le territoire mais aussi à travers la matière. L’expérience fonde son œuvre. Ainsi les échanges entre différentes cultures la questionnent et lui donnent matière à créer.
Sa pratique artistique se veut transdisciplinaire. Son travail se constitue de gestes, d’actions, de processus cherchant à rendre compte d'écarts, de l’imperceptible, de l’éphémère, de l’«inframince». Par le biais de multiples médiums tels que le dessin performatif, la photographie, la vidéo, le son, la céramique et aujourd’hui la sculpture, Flora tente de capter les changements d’états, de mettre à l’épreuve la matière et d’en tester ses limites, ou de faire apparaître des choses que l’on ne voit pas. Influencée par une esthétique musicale, Flora cherche à suggérer une onde, une vibration, une impulsion rythmique qui en même temps qu’elle se propage, s’estompe. Entre distillation et prolifération, les éléments aqueux l’inspirent.
Ses productions tendent à prélever du réel afin de créer un imaginaire où la question politique des limites de l’inscription se lit en filigrane. En regrattant les traces du passé, en superposant les temporalités et en pratiquant la trace comme négatif d’un évènement, elle tente de faire ressortir la vacuité ou l’absurdité.
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Born in 1992 in Limoges, I completed my studies in my hometown. Before studying in art school, my personal culture came from the "underground" and especially from urban practices. I am interested in micro-movements in the city and I am inspire by the confrontation of artistic circles, temporalities and media cultures. I asked these mechanisms in the writing of the memory entitled Palimpseste Urbain. After that, my origins pushed me to continue my research in Kaolin post-diploma in order to question the traditional practices of ceramics.
My plastic work revolves around the notion of movement, between process and trace, I try to transcribe matter in motion, in a sort of fugitive aesthetic. Driven by the desire to travel, moving to different places contributes to feed my plastic practice which I wish inscribe in a form of nomadism. There is this relationship to the body in the passage through the territory but also through the matter. Experience is the basis of my work and the exchanges between different cultures give me material to create.
My artistic practice is transdisciplinary. My plastic work is made of gestures, actions, processes, deviations, imperceptible, ephemeral, « inframince ». Through multiple mediums like perform drawing, photography, video, sound, ceramics and sculpture installations, I try to capture the changing states, to test matters and to push their limits, to make things appear that you can’t see usualy. Influenced by a musical aesthetic, I try to suggest sound, wave, vibration, like a rhythmic impulse which at the same time it propagate and fade. Between distillation and proliferation, water’s elements inspire her.
The social and interactive dimensions are recurrent in my work. My productions search to take things from reality in order to create an imaginary where the political question of the limits of inscription can be read implicitly. By the way to scratch traces from the past, by superimposing temporalities and by drawing trace as mirror of an event, I show emptiness or absurdity.